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Introduction rapide au français

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Posté dans Apprentissage du français — le 26 novembre 2014

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Le français est une langue indo-européenne de la famille des langues romanes. Le français s'est formé en France (variété de la « langue d’oïl ») et est aujourd'hui parlé sur tous les continents par environ 274 millions de personnes dont 115 millions de locuteurs natifs, auxquels s'ajoutent 72 millions de locuteurs partiels (évaluation Organisation internationale de la francophonie : 2010). Elle est une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l’anglais) de l’ONU, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l’Union européenne. Après avoir été, à l’époque de l’Ancien Régime français, la langue des cours royales et princières (des tsars de Russie aux rois d’Espagne et d'Angleterre en passant par les princes de l’Allemagne) elle demeure une langue importante de la diplomatie internationale aux côtés de l’anglais, de l'allemand et de l’espagnol. (Wikipédia article français, 29 novembre 2014)
Mentionnons également que le français, en plus d’être une langue diplomatique et académique, est la première langue officielle du Comité International Olympique et la langue de nombreux poèmes et chansons incontournables, et ce, de pays de tous les continents.

Ce sont toutes des raisons d'avoir une bonne estime du français, mais la meilleure d’entre toutes, c’est celle-là : le français est la langue que vous parlez !

C’est la meilleure raison de bien la parler, et donc bien l’écrire.

Réaction possible : « Tant qu’on se comprend c’est l’essentiel, non ? » C'est hélas insuffisant, parce que :

La langue permet la pensée

Pour se comprendre sur des sujets simples comme « passe-moi le beurre » ou « ça va ? » ou encore, par exemple, « veux-tu jouer à ceci », « veux-tu manger cela », « as-tu faim ? », c’est effectivement vrai : on n’a presque pas besoin de langue ! En fait, on pourrait simplement utiliser des signes, ou des bruits (comme faire un bruit d’eau qu’on boit, si on a soif).

La langue est un instrument pour penser plus profondément qu’au niveau des choses du quotidien. La langue nous permet de penser tout ce qui est abstrait : c’est-à-dire, les choses qui ne sont pas devant nous, mais qu’on imagine dans nos têtes : la politique, l’imagination, le temps, l’avenir, le passé, les croyances, les connaissances compliquées, etc.

La langue est donc le véhicule de la pensée. Plus la langue est pauvre, plus la pensée est pauvre.

Un grand Québécois a dit :

Le plaisir de la langue, c'est de pouvoir la parler sans effort. Or, quand on se refuse au départ l'effort de l'apprendre, on se condamne à parler avec effort toute sa vie.

Cet homme avait raison. La langue, c’est un peu comme le vélo, une fois que c’est appris, ça reste. Certaines personnes se refusent à bien apprendre le français, mais il y a aussi un phénomène dans le monde de l’éducation qui fait que le français n’est plus bien enseigné: les réformes. Il est rendu trop difficile ! Trop de règles étranges, trop de cas. Pourtant le français est vraiment simple. Et c’est justement la raison pour laquelle cette section Français de À vos cerveaux existe. Je vais vous démontrer que le français, c’est simple.

Le français, c’est simple ! Voici la base

La phrase est le commencement de tout en français. Elle exprime une idée, elle véhicule un sens. Au début, la première lettre du premier mot est en majuscule, puis il y a un point à la fin de la phrase. Elle est composée de différentes sortes de mots :

- les noms (sujets) : désignent quelqu’un, ou un animal, ou quelque chose (Cet homme, Ce chat, Cette table, Ce politicien…)

- les verbes : désignent une action concrète (courir, manger, boire, embrasser, cuisiner…) ou « action abstraite » (aimer, détester, penser, imaginer…)

Deux verbes sont les auxiliaires : AVOIR et ÊTRE. (Auxiliaire veut dire aidant ou assistant. Ils aident donc les autres verbes dans certains cas, comme nous le verrons dans l'article des 10 trucs.)

Les autres verbes en français sont classés selon les 3 grands groupes de verbes qui ont chacun leur modèle : 1er groupe avec AIMER, 2ème groupe avec FINIR, et 3ème groupe avec PRENDRE. Les autres verbes se conjuguent (s’accordent) comme le modèle de son groupe (donc comme Aimer, Finir ou Prendre).

- les adjectifs : désignent des détails sur le sujet ou le verbe. Ils disent « comment » le sujet ou le verbe est. Par exemple « Ce chat est gros »… Il est comment le chat ? Réponse : Gros. Ce politicien a beaucoup d’argent ». (d’argent est ici le complément comme on le verra ci-dessous)

- les compléments : permettent de relier deux sujets entre eux. Comme dans l’exemple « Le politicien a beaucoup d’argent. »

Il y a d’autres genres de mots dans une phrase : les déterminants (le, la les), les mots écrans (les mots placés entre un sujet et un verbe), etc.

Pourquoi c'est important savoir écrire ? La langue forme l'esprit et l'intelligence

Plusieurs le disent, la structure du français est un peu plus compliquée que celle de l’anglais. (Elle reste pourtant simple.)

Cependant, saviez-vous que la structure de l’allemand est plus compliquée que celle du français ? Ceux qui connaissent l’allemand et qui connaissent « Der Die Den » et ces déclinaisons… savent qu’en français et anglais c’est beaucoup plus facile. Mais cela a pourtant un avantage : former un esprit rigoureux qui doit rester alerte aux différences dans chaque cas. Toujours se demander, par exemple, quand faut-il écrire « Der » plutôt que « Den » ou « Die »? En anglais, tous ces mots sont simplement « The », ou « Your »… Ainsi donc, en allemand, il y a 18 cas possibles alors qu’il y en a 1 en anglais. C'est plus facile mais cela demande moins d’attention et de rigueur. Pour développer une pensée nuancée, il faut de la rigueur. Cette langue allemande permet donc dès la petite enfance de développer spontanément une plus grande rigueur et organisation dans la pensée, par la langue même.

La rigueur dans la langue, et c’est cette rigueur qui fait que quelqu’un ira petit à petit vers un français sans faute, implique une constante relecture de ce qu’on vient d’écrire et se poser la question très rapidement : « Y a-t-il une faute dans ce que je viens d’écrire ? » Donc quelqu’un qui écrit le français sans faute est presque toujours quelqu’un qui se relit automatiquement, et au besoin cherche dans le dictionnaire (ce qui est maintenant facilité grâce à Internet) avant de soumettre son texte. Mais la rigueur dans la langue, comme je le disais plus haut dans cet article, ça permet de penser. La richesse de la langue amène la richesse de la pensée, et penser véritablement, dans la vie, est la chose la plus importante pour être libre. Moins on pense, plus on est manipulable.

Comment se relire rapidement

Il y a trois grandes sortes de fautes : les fautes d’orthographe, les fautes grammaticales et les fautes syntaxiques.

- L'orthographe : c’est bien écrire un mot (indépendamment de son accord). Par exemple : Ornithorynque est un mot compliqué bien orthographié ici. Écrire « femme » au lieu de « famn »… Ou « toi » au lieu de « toer »… etc. Écrire « asperge » ou lieu de « asperj », ou « lettre » à la place de « letre »… etc. Notez que c'est souvent pour vérifier l'orthographe d'un mot qu'on ouvre le dictionnaire.

- La grammaire : c’est bien accorder un mot (faute d’accord). Donc, ce serait bien conjuguer un verbe, bien accorder un sujet, un adjectif ou un complément (pluriel ou singulier).

- La syntaxe : c’est bien structurer une phrase. « Sujet + Verbe + Complément ». Parfois, la syntaxe peut être si mauvaise qu’on ne comprenne même pas le sens de la phrase. Parfois, la syntaxe peut être si harmonieuse qu’une phrase en devienne une perle et qu’elle nous transporte dans les émotions. Cette forme d’expression est la poésie, et aussi plus largement l’écriture et la littérature. (Cela s’applique aussi à ceux qui écrivent le théâtre, le cinéma, etc.) C’est une clé du bien-parler.

Pour se relire rapidement, donc, c’est souvent l’intuition qui nous guide pour l’orthographe : quand on a un doute, il faut regarder dans le dictionnaire (ou Google). Pour la grammaire, il faut connaître les règles d’accord donc conjugaison et pluriels (faciles !!!). Pour la syntaxe, il faut relire la phrase et la faire sonner dans notre tête et se demander : « Est-ce que je comprends bien ce que je veux dire ? » « Est-ce qu’un lecteur me comprendrait facilement? »

Les langages Internet (et la « novlangue » de 1984)

Si les langages Internet existent, il faut pourtant continuer de paufiner notre « vrai français ». C’est cette langue qui nous permet de penser. Le « leet speek » des « gamers » (n00bsht, l33t, etc.) ou le « langage SMS » des « jeunes » (famn, toer, bro, vag, etc.) sont des langages qui ont leur place dans un jeu vidéo ou dans une messagerie Internet. Quand vous allez écrire une lettre de présentation à un bureau, ou une lettre à votre grand-maman… ces langages ne sont pas conseillés… Aussi, ils sont très pauvres. Ils sont des décalques «  simplifiés » du vrai français. Personne ne pense de façon abstraite avec ces langues…

Cela nous ramène à l’idée de « novlangue » (new-speak) développée par Orwell dans son célèbre livre 1984. Pour contrôler la population, le gouvernement totalitaire popularise des langues appauvries, où pour empêcher les gens de penser, on modifie le dictionnaire et on révise les livres et la culture pour supprimer des mots. De cette façon, la population ne peut plus penser avec certains mots car ils n’existent plus. Et bien, en appauvrissant nous-mêmes notre langue, c’est vrai ce que Orwell dit : chacun de nous est en train d’appauvrir sa propre intelligence. Il faut donc continuer, par tous les moyens, d’enrichir notre vocabulaire. (Notre vocabulaire est la quantité de mots qu’on connaît. Plus on en connaît et plus on peut nuancer notre pensée et ainsi s’exprimer précisément, donc dire exactement en mots clairs l'idée qui se trouve dans notre tête.)

Il faut aussi se demander, à un autre niveau maintenant, si certains mots sont évincés (supprimés) de la réflexion par des phénomènes tels que le politiquement correct. Certains observateurs remarquent que cette tendance pourrait avoir l'effet d'une novlangue.

À suivre...

Ceci est la base en français. Pas mal non ? Cela tient en seulement un peu plus d’une page de texte ! Ce n’est pas beaucoup…

Maintenant, dans le prochain article : les 10 trucs en français pour éliminer la majorité des fautes.




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